Ce que femme veut, Dieu veut

Article : Ce que femme veut, Dieu veut
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6 novembre 2014

Ce que femme veut, Dieu veut

Aucune révolution ne se fait  sans l’apport des femmes. Mais l’implication de celle-ci dans le changement social manque bien d’écho. Trop souvent rangées parmi les oubliés de l’histoire.

L’exemple de la Côte d’Ivoire est là pour attester de la véracité de cette pensée défendue par plusieurs personnes dont moi-même.

Rappelez-vous de la marche des femmes du RHDP dans la commune d’Abobo, lors de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire, le jeudi 3 mars 2011. Cette marche avait été  réprimée dans le sang. Si le pouvoir d’alors avait protesté au complot de ‘’Bissap’’. L’image  des  femmes « massacrées » surmédiatisée avait  émue la communauté nationale,  internationale et précipité la chute de l’ex président ivoirien Laurent Gbagbo.

Autres cieux, autres réalités.

 

Burkina Faso : Si au pays des hommes intègres, le contexte n’est pas le même. Des similitudes demeurent.

En effet, le soulèvement populaire du 30 octobre 2014, qui a entrainé la chute du pouvoir de Blaise Compaoré a été entamé par les femmes burkinabés.

Elles ont été les premières à sortir dans les rues le lundi 27 octobre,  pour crier leur colère et leur indignation face au projet de loi du gouvernement burkinabé portant révision de l’article 37 de la Constitution pour permettre à Blaise Compaoré de briguer un autre mandat.

Ces centaines de femmes burkinabés issues des différents partis politiques et des organisations de la société civile avaient marché ce jour pour demander le retrait du projet de loi.

Sur les images diffusées par les médias, on les voyait brandir des spatules, des écumoires et  des balais….

« Nous avons besoin simplement de dire aujourd’hui au président Compaoré que nous le respectons toujours, en tant que président, mais nous ne sommes pas d’accord avec lui. Et les spatules aujourd’hui sont un avertissement,  Si à partir de minuit, Blaise Compaoré n’a pas changé son fusil d’épaule, ce sont les femmes du Burkina Faso qui vont faire la désobéissance civile ! », Ces propos menaçants de  Juliette Congo, 2e vice-présidente de la fédération du centre pour le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) sur les ondes de RFI (Radio France internationale) le jour de la marche,  donnaient l’alerte de ce qui allait être appelé le ‘’printemps noir’’ que moi je qualifierai d’harmattan noir.

Les femmes, dans le pays des hommes intègres avaient pourtant prévenu.

Au pays des hommes intègres, les femmes ne le sont pas moins.

Mariam Sorelle

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Commentaires

Le D.E
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Oui, tout à fait : on pourrait changer la devise burkinabè en "Le pays des Hommes intègres grâce à ses Femmes".
Plus que jamais, l'Africaine est l'avenir du continent. Le tout est qu'elles en soient elles-mêmes convaincues.