Entre nous, une marque conçue pour l’éducation sexuelle des filles

Article : Entre nous, une marque conçue pour l’éducation sexuelle des filles
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1 avril 2019

Entre nous, une marque conçue pour l’éducation sexuelle des filles

La Côte d’Ivoire est en proie au phénomène de grossesses en milieu scolaire. Selon les chiffres officiels, 127 filles âgées de 12 à 15 ans du primaire sont tombées enceintes au cours de l’année scolaire 2017-2018 contre 139 en 2016-2017.

Considérant que l’accès aux services de contraception et à l’information peut aider à éviter les grossesses en milieu scolaire, l’ONG Population Services International en Côte d’Ivoire (PSI-CI) a procédé le samedi 30 mars 2019 au lancement de la marque Entre nous avec pour but d’informer chaque jeune fille sur sa santé sexuelle.

                                                                 Crédit photo : @entrenousfilles

Entre nous se présente, en effet, comme un espace sécurisé d’aide à l’éducation sexuelle des filles. Les adolescentes peuvent, en effet, discuter de leurs préoccupations individuelles directement avec un expert en santé sexuelle.

Créée en 2018, Entre nous a décidé d’intensifier son action auprès des jeunes filles en leur proposant plus d’offres et services pour éviter les grossesses précoces ou indésirables qui entravent la réussite scolaire.

Credit photo : Charlotte Kedagni

Le lancement de la marque, fut l’occasion pour ONG Population Services International en Côte d’Ivoire (PSI-CI) de rencontrer les fans pour échanger autour des ateliers sur le leadership, la beauté, et la santé sexuelle. Au cours de l’atelier sur la santé sexuelle et reproductive, les participantes ont reçu de plus amples informations sur les moyens contraceptifs.

Les moyens contraceptifs présentés sont :      

  • L’abstinence : méthode de contraception naturelle, elle se présente sous deux formes: l’abstinence totale et l’abstinence périodique.
  • Le préservatif : en latex ou en caoutchouc à enfiler sur le pénis en érection. Il protège contre les grossesses et les IST/SIDA ;
  • L’implant : un petit bâtonnet en plastique souple que l’on insère dans le bras ;
  • Le DIU appelé autrefois stérilet : en forme de T, méthode contraceptive longue durée que l’on insère dans l’utérus. Il est sans hormone et ne gêne pas pendant les rapports sexuels ;
Photo: Mariam Sorelle
  • L’injectable : solution aqueuse blanchâtre d’1ml injectée dans le bras chaque tous les 2 ou 3 mois. Méthode contraceptive de courte durée, il est discret et confidentiel;
  • La pilule : plus rigoureuse, c’est un ensemble de petits comprimés à prendre chaque jour à la même heure. Soulage les règles douloureuses et régularise le cycle menstruel;
  • La pilule du lendemain : un petit comprimé dosé en progestérone, elle doit être prise le plus rapidement possible après un rapport non protégé.  »Plus le temps passe, moins elle est efficace ».

Pour une sexualité responsable…

Photo: Mariam Sorelle

Pour motiver les adolescentes à une vie sexuelle responsable, Aicha Mambala Traoré, spécialiste genre à l’Unicef Côte d’Ivoire a été invitée à partager son parcours.

Dernière d’une famille de 3 enfants, Aicha est la seule atteinte de drépanocytose de type SS. Malgré cette maladie contraignante, elle dit ne pas s’être fixée de limites. Lors d’une de ses crises, un médecin a dit à ses parents de ne pas mettre trop l’espoir en elle, car elle n’allait pas atteindre l’âge de 15.

Aujourd’hui, agée de 25 ans, Aicha Mambala Traoré affirme : « Je savais dès le départ que j’étais fragile. Mais, si tu n’as pas confiance en toi, personne ne va avoir confiance. La première barrière, c’est nous-même. Je ne me suis jamais prise en pitié ». Aux adolescentes, elle a conseillé l’abstinence et un comportement responsable.

Entre nous prévoir d’étendre ses actions à toute l’Afrique de l’Ouest Francophone. En janvier 2019 un projet pilote a été lancé au Niger.

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